Banc de perches

par Jean-Marc Aguilar

Perché sur un banc de poissons, regarder le ciel bleu et blanc, sentir l’air et ses vibrations, goûter l’odeur du Léman. Tâter le vide les pieds en balcon et lâcher l’imagination, doucement… Là-haut les vols d’étourneaux géants miment la course des perches et autres poissons, fuyant le brochet en guet-apens. Un seul est à contre-courant. Veut-il être au ban ? Ou montrer l’autre direction, celle que nous oublions ? Là sur son banc de sable tendre, le héron compare ses échasses. Eh oui les miennes sont grandes, veux-tu de ma terrasse ? Un nuage de gouttes en brume mouille mes rêves d’eau, les poissons courent dans l’écume… Rester dans l’eau ou monter plus haut ? En tapis volant sur leur banc voyager plus loin, ailleurs, sans autre bonheur qu’être en suspens sur son séant. Plein vent.

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