Le conquistador
par nicolas bamert
Prisonnier – comme nous – des peurs, des conditionnements et de la pensée dominante.
Prisonnier – les rayures de sa tenue en témoignent –, mais avide de retrouver sa liberté. Juché sur sa frêle embarcation rafistolée tant bien que mal, il s’apprête à mettre le cap, contre vents et marées. Cœur bien accroché en proue, nuage en poupe (symbole magique évocateur de liberté dans l’univers de l’Original), il a bon pied, bon œil. Et une trompette aussi, festive et annonciatrice de son prochain débarquement. Et sur son bras-branche, un oiseau, libre et fou comme l’air marin lui tient compagnie.
Prisonnier – mais plus pour longtemps –, le navigateur de fortune voit déjà sa tenue prendre les couleurs de l’arc en ciel. Un signe qui ne trompe pas. Un signe de connexion, avec le monde de demain, la dimension féérique, onirique, positive. L’espoir fait vivre. Le conquistador le sait et s’y accroche.